vendredi 17 octobre 2008

Québec XIIème Sommet de la Francophonie

(Début de texte). - La Conférence ministérielle de la Francophonie a clôturé ses travaux ce jeudi à Québec au Canada. La voie est donc ouverte pour le XIIème Sommet des Chefs d’Etats et de gouvernements. Ils viennent dans cette ville à l’aune de son 400ème anniversaire. L’environnement politique a été pour sa part marqué par la reconduction à son poste du Premier ministre Stephen Harper.

Le République démocratique du Congo poursuit sa participation sous la direction du Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Mr. Antipas Mbusa Nyamwisi. Le Chef de l’Etat lui a concédé plein mandat pour engager le pays auprès de ses autres pairs attendus dans la capitale fédérale du Québec. Les ministres, experts et autres commis à cette grande messe francophone ont, depuis le 15 octobre dernier, tablé sur différentes résolutions dont celle qui recommande une « implications dans les prochaines étapes de la consolidation des institutions et du processus de paix en République démocratique du Congo. . . ».

Tout l’enjeu est là pour la délégation congolaise. Le président Joseph Kabila s’étant obligé à demeurer au pays. La situation sécuritaire interne n’étant pas de tout repos dans la partie orientale du pays.

La candidature de la RDC pour l’organisation du Sommet de 2010 reste malgré tout de tous les débats. L’ambition du pays est aussi intacte. En 1990, les événements du Campus de Lubumbashi avaient conduit à un boycott de l’ancien Zaïre comme pays organisateur.

La France est l’un des pays qui se mettent en pointe pour souhaiter un aboutissement heureux du dossier congolais. Le Madagascar n’entend pas aussi faire de la simple figuration. Même si le pays de Mark Ravalomanan est loin d’avoir terminé une normalisation avec le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Ce dernier considère que la RDC doit naturellement avoir un rôle déterminant pour qu’une nouvelle page s’ouvre avec les pays de la sous Région des Grands Lacs. Qui plus est le Congo étant le deuxième pays francophone ayant le français comme unique langue officielle

Le chef de l’Etat français vient au Canada avec son Premier ministre. Le pays hôte lui entend demeurer dans la neutralité absolue. Les déclarations des couloirs incline entre temps pour une approche consensuelle entre africains.

Qu’aucun sommet du genre n’ait, depuis la création de la Francophonie, jamais été organisé en Afrique Centrale est un élément qui ouvre une brèche pour la RDC. D’où l’intensif lobbying dont la diplomatie congolaise a marqué la clôture de la Conférence des ministres. Le président sénégalais, Abdoulaye Wade, est considéré comme un acteur capital. Nombreux sont ceux qui attendent qu’il joue de tout son prestige faire éviter au continent le ridicule des déchirures supplémentaires.

Est-il que les Chefs d’Etats vont par ailleurs consacrer leurs travaux à l’adoption de la déclaration du Sommet. Les organisateurs ont programmé deux tables rondes thématiques. La première axée sur les questions de démocratie, d’Etat de droit et de bonne gouvernance économique. La seconde sur les problèmes de l’environnement et des ressources énergétiques.

Il s’agit là d’un ambitieux agenda pour le futur. La France a quant à elle déjà voté une ligne de crédit en faveur de la mise sur pied de « La Maison de la Francophonie ». C’est un projet qui sera destiné à accueillir, non loin de la prestigieuse Tour Effel, tous les services de la Francophonie et ses différents opérateurs. Selon son délégué à Québec, le gouvernement Sakorzy considère que « la Francophonie est et restera une spécificité de la diplomatie française ». La défense et la promotion de la langue française dans le monde a un prix à payer. En 2009, la capitale française accueille au siège de l’OIF la tenue de la prochaine rencontre des ministres. C’est le passage obligé pour les préparatifs du sommet de 2010.- (Fin de texte). - minaffeci 17 octobre 2008

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