La RDC opte pour une diplomatie de paix et de développement

« Initiée par le chef de l’Etat, la conférence diplomatique a pour but de donner plus de visibilité à la RDC et de rendre plus performante sa diplomatie à travers le monde. Cela permettra d’attirer un nombre plus croissant d’investisseurs … ». C’est ce que déclare Claude KAMANGA MUTOND, conseiller en communication au ministère des affaires étrangères au micro du DCI. Interview…

DCI : Il est annoncé, le jeudi 21 février à Kinshasa, l’ouverture d’une conférence diplomatique. Quelle est l’objet de cette conférence et à quoi la nation congolaise pourra- t-elle s’attendre après son organisation ?

Claude KAMANGA : L’objet de cette conférence est de procéder d’abord à l’état des lieux de la diplomatie congolaise. Il faudrait peut être rappeler que cette conférence diplomatique a été initiée par le Chef de l’Etat. Elle connaîtra la participation d’une trentaine de Chefs des missions diplomatiques, du personnel de la centrale c'est-à-dire le Secrétaire Général, certains directeurs de service jusqu’au rang de chef de division et également les membres du cabinet du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale. Pendant 3 jours, il sera question de procéder à un état des lieux pour rendre la diplomatie congolaise plus performante de sorte à se conformer à la diplomatie de paix et de développement prônée par le chef de l’Etat, qui se trouve être le patron de la diplomatie congolaise.

DCI : Qu’entendez-vous par « diplomatie de paix et de développement » ?

C.K: Parler de la diplomatie de paix et de développement nécessite tout d’ abord que l’on fasse un rapport avec la situation précédente. La diplomatie congolaise, comme on le sait, a été depuis plus d’une vingtaine d’années une diplomatie de représentation plutôt que d’effectivité dans sa démarche. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de cela. Je voudrais dire par là que nous voulons aller vers une diplomatie de développement, c'est-à-dire, celle qui permettra à la RDC d’être plus performante, d’avoir plus de visibilité sur le plan international grâce à sa politique extérieure. Entre autres dispositions à adopter, il sera par exemple question, à l’issue de la conférence diplomatique qui va se tenir du 21 au 23 février, d’arriver à une compression des postes diplomatiques qui représentent la RDC à l’extérieur. Cela implique que le nombre des postes diplomatiques va diminuer. On devra ainsi penser au rapatriement de certains diplomates qui sont en fin de mandat.

DCI : Ne pensez-vous pas que la compression des postes diplomatiques pèsera sur la diplomatie congolaise en terme de représentativité ? C.K : La compression des postes diplomatiques ne veut pas dire que la représentativité de la RDC à travers le monde diminue. Il s’agira, par exemple, pour un ambassadeur congolais en poste au Congo Brazzaville de s’occuper également des affaires de la diplomatie congolaise au Gabon, en République Centre Africaine, etc. D’une manière ou d’une autre, il faudrait attendre les conclusions des experts qui travailleront lors de cette conférence diplomatique pour voir quelles seront les recommandations qui en découleront et quelles seront leurs prévisions face à cette nouvelle organisation de la diplomatie congolaise.

DCI : Quelques observateurs qualifient la diplomatie congolaise « de fragile ». Qu’en dites-vous ?

C.K : Le commentaire est libre, dit on. La diplomatie de la RDC a pour patron le Président de la République Joseph KABILA, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale exécute la vision du président de la République en tant que chef de la diplomatie congolaise. Cette initiative émane du chef de l’ Etat, car il a pensé que pour donner plus de visibilité et de performance à la RDC à travers le monde et arrivé à attirer un nombre plus croissant d’investisseurs qui lui donneront plus de possibilité que maintenant, il fallait d’abord revoir ce qui se fait dans la diplomatie chaque jour et d’arriver à mettre la bonne personne à la place qui convienne. C’est le travail que doivent accomplir les ambassadeurs, les consuls et tous ceux qui, à partir de la Centrale ou dans les différentes missions diplomatiques disséminés à travers le monde, représentent la RDC. Ces diplomates s’informent, informent et doivent arriver à convaincre pour le mieux être et pour le bien de la RDC. –
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