mercredi 18 juillet 2007

Pour une diplomatie de développement...

Née en même temps que l’accession de la République Démocratique du Congo à la souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960, la diplomatie Congolaise a connue trois temps forts et est aujourd’hui en passe de devenir une diplomatie de développement.

De 1960 à 1965 : la diplomatie s’implante malgré un contexte de tourments

Sous la première législature, la diplomatie naissante de la RDC, dépourvue de cadres compétents et non aguerris, a du faire face aux graves événements qui ont marqués l'histoire, notamment : la mutinerie de la Force Publique, le départ précipité des cadres étrangers, les sécessions du Katanga, du Sud Kasaï et de la Province Orientale, la mort tragique du Premier ministre LUMUMBA, la mort du Secrétaire général des Nations Unies, DAG HAMMARSKJOELD, et la rebellion.

Cette situation que d'aucuns - observateurs intéressés et analystes avertis - placent sous le compte d'une débâcle programmée, voit malgré tout la diplomatie congolaise s'implanter. Elle gagne en lettres de noblesses et ; progressivement, se déploie par le fait d'une action gouvernementale principalement concentrée sur la bonne gouvernance, une bonne politique de formation des cadres (bourses d'études au pays comme à l'étranger) et la création d'instituts supérieurs (Ecole Nationale d'Administration, Institut National des Bâtiments et des Travaux Publics).

De 1965 à 1997, la diplomatie opère par des savants dosages...

Renaissant ainsi sur les cendres d'une décolonisation ratée, la République se conforte au même moment qu'elle fait voir des institutions s'installer dans le contexte de la guerre froide qui, entre temps, voit l'ancien Congo Belge entrer dans le cycle d'un hybridisme ou le système des démocraties populaires confine avec les exigences d'une idéologie libérale.

Sous la 2è République entre (1965 et 1997) la diplomatie congolaise a recolté quelque succès, ceci grâce à un savant dosage des considérations idéologiques liées à la guerre froide d'une part et à un effort particulier dans l'application des principes directeurs de politique extériere,d'autre part.

En ces débuts de la 3è République, les nouvelles activités tiennet à une nouvelle vision de la diplomatie congolaise, celle du développement.

Ainsi, le gouvernement de la République voudrait notamment se départir de la pratique de la 2è République qui faisait que les principaux animateurs des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale étaients recrutés en dehors des cadres ou des membres du ministre possédant une expertise affirmé.

Articulation de la diplomatie de développement

La phase actuelle de la réalisation des programmes de la reconstruction de notre pays et le contexte de la diplomatie de paix et de développement préconisée par le président de la République dans son discours d'investiture imposent à la République Démocratique du Congo l'ouverture au monde sans exclusive.

Il ya lieu de relever que la fin de la guerre froide a inauguré l'avenement d'un monde unipolaire dont l'ancien bloc constitué des pays occidentaux se veut de diriger notre planète selon sa vision et ses intérêts.

Dans ce nouveau contexte, la RDC est appelée à se doter d'un plan directeur pour son développement, conçu avec le concours de tous les ministères, l'Agence Nationale pour la Promotion des investissements (ANAPI) et la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Ce plan devra être vulgarisé et mis à la disposition de toute nos missions diplomatiques et postes consulaires à l'effet de sensibiliser nos partenaires bilatéraux et multilateraux désireux d'investir chez nous.

L'expérience vécue avec nos partenaires occidentaux, tous; le plus souvent, membres de l'Union Eureopéenne, ainsi qu'avec les institutions de Bretton Wood, fait que la RDC qui vient de sortir d'une guerre qui a coûté la vie à plus de quatre millions d'âmes, qui a connu la destruction de la quasi-totalité de ses infrastructures de base, est soumise aux même conditions d'octroi de crédits et procédures de décaissement des fond sollicités ou annoncés pour sa reconstruction.

D'où une ouverture qui tienne compte du contexte actuel de globalisation et partant, de l'apport des pays dits émergeants et ceux du moyen Orient. Cette volonté devra se traduire par l'envoi des missions de prospection conduites par le ministre d'Etat ou le vice-ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, composées des délégués de l'ANAPI et de la FEC, auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux tant publics que privés, à l'effet de les mobiliser à s'implanter dans la dynamique de la reconstruction nationale à travers les cinq chantiers du chef de l'Etat.

Déja dans les années 1970, la diplomatie agissante de la RDC avait suscité beaucoup d'intérêt de la part, entre autre, des pays du Moyen-Orient qui ont consenti des prêts importants pour soutenir son économie.

En effet, les pays de cette région disposent d'importants moyens financiers et sont à même de consentir à la RDC des prêts aux conditions de remboursement de loin meilleures que celles que lui offrent les institutions de Bretton Wood et les pays occidentaux.

Les objectifs à assigner aux missions, principalement celles implantées dans ces pays, viseront à explorer les perspectives de coopération structurelle et surtout de mieux faire connaître aux milieu d'affaires la République Démocratique du Congo et les opportunités qu'elle offre aux dits milieu d'affaire. Il y a de soi que la reconstruction de la République du Congo passe par la redynamisation de sa coopération avec ses anciens et nouvaux partenaires extérieurs, la mobilisation des ressources extérieures pour la réalisation de ses actions prioritaires l'organisation des mécanismes de coordination, de suivi et d'évaluation des actions des coopération.

Cette dernière devrait se traduire par:
  • La redynamisation du comité de coordination des Ressources Extérieurs
  • Mise en place des structures de coopération, suivi et d'évaluation des actions de coopération mises en place avec les partenaires au développement
  • L'inventaire de tous les projets de coopération se réalisant dans le pays
  • Le suivi et l'évaluation du terrain à Kinshasa et dans les provinces de la mise en oeuvre des projets et programme de coopération avec des partenaire
  • Diversification des rapports de coopération pour le pays, essentiellement dans le rang des pays émergeants et la maximisation des apports extérieurs
  • La formation des relations de coopération avec certains partenaires étatiques et non étatiques. - Alain Lubamba wa Lubamba, vice-ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale



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