La donne a changé. Et, l'on va même jusqu'à relativiser la question congolaise qui, depuis Berlin 1885 est demeurée un compromis entre les grandes puissances, en tant que réserve des matières premières. La mondialisation ouvre donc sur un nouveau contexte.
Espace post-conflit, la République Démocratique du Congo, encore sous l'emprise de la pauvreté, bien que nantie de richesses inestimables, ouvre l'histoire depuis 1990 pour certains, alors que bien d'autres considèrent qu'une autre ère, nouvelle, a débuté avec la tenue des élections démocratiques que le pays a vécu en 2006. Tout compte fait, un autre pan de l'histoire est mis en mouvement. Les différentes forces (le plus souvent) souterraines qui participent à sa construction font désormais face à de nouvelles exigences : Il est question de faire participer les peuples, les organisations autres que celles qui ne tiennent que du bilatéral ou aussi du multilatéral. Dans le fonds malgré tout, seul le développement reste l'objectif à atteindre. De quoi pouvoir faire penser ou croire qu'il n'en avait jamais été ainsi auparavant !
Est-il que l'on a ouvert sur une logique de priorisation. Le contexte d'alors fortement influencé par l'équilibre de la terreur appelait des retombées en matière de sécurité et de défense du territoire, de la coopération ..., selon que l'alignement de l'Etat se comprennait dans le cadre d'un des deux blocs qui ont dominé et installé le reste du monde dans la guerre froide ; avec toutes les possibilités de détournement de la diplomatie sur des intérêts personnels ! C'est la période des contacts directs, des canaux parrallèles à travers lesquels s'orchestrait une "diplomatie de l'émotion" qui allait jusqu'à brandir le "commun passé colonial " comme une référence obligée même quand l'amélioration des conditions de vie de la population n'était pas le leitmotiv de base !
Aujourd'hui, la démarche diplomatique est l'objet d'une requalification. Le capital marchand reste de mise mais, au coeur de l'enjeu de l'heure il n'y a que le développement. Dans le contexte des affaires, pour exemple, son organisation n'est plus la seule exclusivité des Etats.
L'articulation de la diplomatie se voit sous cette angle. L'investissement dans la durée que les Etats et l'aide au développement ne peuvent assurer peut l'être grâce aux privés avec lesquels les pays encadrent les flux à rentabiliser.
Ainsi, les travaux en commission mixte, la signature d'accords inter-étatiques, appuyées par les réformes administratives requises, oeuvrent pour la création entr'autres de joints-ventures que favoriseraient de nouveaux crénaux et aussi des accords particuliers et spécifiques pour la concrétisation d'un programme national de développement global. -